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charles Xavier Grimaldi de La Porta

conte de l'Alta Rocca

Publié le 17/12/2024 à 11:20 par lescorsesvictorieux Tags : sur mer bonne vie moi place monde animaux coup voyage fleur homme enfants belle fond amis maison mort histoire centre heureux machine femmes nuit bleu


Conte de l'Alta Rocca








Vers l’an 2054,  les gens qui peuplaient encore l’Univers furent stupéfaits de voir passer, fendant l’espace, un vaisseau spatial nommé «Vaurien » qui déployait, pour capter les vents solaires, ses voiles percées par les impacts  des météorites.
Eblouis par l’éclat de sa coque blanche et de ses clous de bronze qui brillaient sous les soleils des galaxies, ils furent obligés, pour le suivre dans sa trajectoire, de protéger leurs yeux derrière des verres filtrants.
Le bolide passé, ils se hâtèrent vers le Centre Spatial où tout engin de navigation est enregistré.
Ils consultèrent  les archives et constatèrent, alors que, construit en 1963, ce vaisseau étonnant, appelé « Vaurien », avait été enregistré sous le n° 11022.
Mis hors service durant de nombreuses années, son propriétaire, Marc Tomasini, éminent Docteur en Sciences Infuses et Appliquées, lui a redonné vie en 2004.
C’est ainsi que cet ancien voilier que l’on voyait naviguer - il y a très longtemps - entre la plage de Misincu et le port de Porticciolo - avait été transformé en un engin spatial pour abriter toute une famille -partie, au hasard, à la découverte de l’Univers.
A la tête de son équipage le Commandant, assisté de son épouse Marie-Edith, Docteur honoris causa en Sciences municipales et générales et de cinq matelots triés sur le volet : Dorian, grand chasseur de dragons, spécialisé dans l’étude des brontosaures, des diplodocus et autres types de dinosaures, Alexa, second capitaine spatial ; Corentin, mécanicien spatial ; enfin, trois mousses : Alexis, Lisandru et Anna, chargés de sonder l’Univers.
Vint un moment où le commandant et son équipage ayant perdu le contrôle de leur vaisseau et naviguant au hasard, les cadrans du tableau de bord, les aiguilles, affolées, affichèrent une vitesse vertigineuse, voisine de celle de la lumière, ainsi qu’une position variant sans cesse.
Sur les écrans des radars apparaissaient des galaxies mystérieuses que les ordinateurs étaient incapables d’identifier et qui n’avaient aucune situation spatiale définie.
Ballotté comme une coquille de noix, le vaisseau s’en allait à la dérive.
D’autres engins qui les croisaient,  les rassurèrent en leur signalant qu’ils allaient entrer dans une région de l’Univers dont le magnétisme était assez puissant pour ramener leur vitesse à plus de normalité.
Effectivement, ils ne tardèrent pas à pénétrer dans une  zone où les vents cosmiques domptés, venaient se reposer sur une petite planète.  Le vaisseau, porté par les courants, glissa lentement dans un ciel teinté d’ocre et de rouge, parfois barré de gros nuages noirs.
Ce fut au centre de cette palette de couleurs qu’Alexa détecta une grande île. Aussitôt, Dorian  se mit à calculer sa position sur un ordinateur et les contours de cette terre se dessinèrent sur l’écran. Une terre entourée d’eau: une île ! Après  plusieurs survols, le commandant décida de se poser au bord de la mer, dans un paysage lunaire qui venait d’être dévasté par un immense incendie.  Êtres humains, animaux, végétaux semblaient avoir disparu. Vision d’apocalypse.
Le soleil, qui sculptait le sommet des montagnes, n’éclairait qu’un sol noir, couvert de cendres.
Quel dragon, puissant et pyromane, avait craché sa haine sur tout ce qui était synonyme de vie ?
Cependant, ne désespérant pas de trouver quelques traces de vie épargnée, l’équipage du vaisseau entreprit une prospection en s’enfonçant  à l’intérieur des terres.  
Quelques jours de marche et au fur et à mesure qu’il s’aventurait plus avant, le paysage changeait d’aspect, devenait plus agreste, plus aimable. La route escarpée après avoir traversé une forêt de pins qui portaient haut leur faîte, les invita à plonger dans des vallées profondes, encaissées entre des montagnes aux pics élevés et au fond desquelles grondaient des torrents impétueux, aux eaux cristallines.  Faisant suite aux grands pins, des chênes, des châtaigniers alternaient leurs frondaisons.  Au détour d’un virage et à la lueur de la lune qui s’était levée, l’équipage découvrit sur une place de terre battue, une église et son clocher auxquels était accolé un cimetière dont les tombes étaient disséminées sous des châtaigniers centenaires.  Ils décidèrent d’y passer la nuit.
Le silence du matin, à peine troublé de bruits furtifs, légers, comme le discret grincement d’une porte, le chuchotis des voix, le tintement d’une clochette, se mua en un ensemble d’accords, l’orchestre de la vie, rempli des bruits des hommes et de ceux des bêtes vagabondes.
Le village recommençait à vivre un autre jour.  Réveillé, l’équipage du vaisseau  alla se dégourdir les jambes à travers les ruelles grimpantes, les jardins en terrasse aux murs écroulés.
Le soleil, se montrant, soudain, au-dessus des sommets, vint éclairer de ses rayons les maisons de granit gris, enflammer l’or des châtaigniers en fleur, illuminer le vert sombre des ronciers, fit s’exalter le vert tendre des fougères et s’épandre le parfum de la « nebida ».
De modestes maisons voisinaient une maison en ruine qui gardait encore une belle allure tant par ses dimensions importantes que par la manière dont étaient assemblées les pierres aux angles des murs et aux encadrements des ouvertures.
Le Commandant attira l’attention de l’équipage sur la perfection de la taille, de l’assemblage des linteaux massifs, arrondis aux extrémités, qui, toujours encastrés, semblaient défier le temps.
Mais voilà qu’une moto vrombissante, traversa le village, vint s’arrêter devant eux :
_ Pace è salute, Messieurs les voyageurs ! Je m’appelle Luchini. Je suis le maire de ce village qui, sur la planète Corse, a pour nom : Zirubia.  Nous sommes le point final ou le début du monde habité. C’est selon. Oubliés dans un cas comme dans l’autre. Actuellement et parce que nous sommes en été, les maisons sont toutes occupées, les enfants, en vacances, courent  partout.
Tout le village est heureux de vous recevoir et vous invite à un dîner qui sera servi sur la place de l’église.
Si vous désirez rester avec nous un certain temps nous pouvons vous loger dans une maison inoccupée depuis de nombreuses années. Je n’ai pas la clef mais il ne doit pas être difficile d’y pénétrer. Vous verrez , sur la porte, une plaque en émail sur laquelle figure ce nom : B. TOMASINI.
Le Commandant et son équipage se mirent en quête de la maison et la trouvèrent sans peine. Toutes ses ouvertures étaient closes. Les ronces étaient montées à l’assaut des murs.
Corentin, le mécanicien astucieux ayant fait remarquer  qu’un bout de cordelette sortait de l’encoignure d’une porte, le mousse Alexis ne fit ni une ni deux, il s’en saisit, tira dessus. Elle articulait un loquet en bois. « Tire la chevillette et la porte s’ouvrira », dit le loup au Petit Chaperon Rouge.
La porte s’ouvrit effectivement, en émettant un gémissement de protestation dont nos voyageurs n’eurent cure, occupés qu’ils étaient à essayer de distinguer quelque chose dans l’obscurité, à se débarrasser des toiles d’araignées qui les prenaient au piège.
Peu à peu, leurs yeux s’accoutumèrent à la pénombre et ils distinguèrent les éléments qui meublaient la pièce : un pétrin, une table, un banc, des chaises empaillées, des cruches et, au centre, entre des pierres, les vestiges d’un « fucone », une crémaillère qui attendait son chaudron.
Cette salle ne comportant aucune fenêtre, les membres de l’équipage s’éclairèrent avec des torches faites de résine de pin qu’ils avaient eu le soin d’emporter. La lueur  qu’elles répandent est faible, mais elle dissipe la totale obscurité.
Curieuse comme une fouine, Anna ouvre le tiroir de la table et quelle n'est pas sa surprise de découvrir, parmi plusieurs objets hétéroclites qu’il contient ,dont un porte-plume à la plume sergent-major, un encrier asséché, de vieux ciseaux rouillés, des lunettes aux verres ternis : une boite à couture portant  sur son couvercle le nom d’ Anna . Sans doute celui de son ancienne propriétaire.
_ Venez voir, crie-t-elle aux autres. Je viens de trouver mes affaires !  Un miracle se produit.Comme si une présence amie se manifestait, l’atmosphère de la pièce s’en trouve changée. Une douce chaleur enveloppe ces passagers de l’espace.
Les charbons éteints du « fucone » rougissent comme si un souffle mystérieux avait soufflé sur eux.
A moins que ce ne soit celui de l’âme de la tante Anna, qui avait vécu ici  de nombreuses années ou celui des ancêtres dont  les mânes hantaient le logis.
Quoi qu’il en soit, le foyer venait de se rallumer, la maison reprenait vie.
L’intrusion de ces grandes personnes et de ces enfants, leur présence, avaient ranimé les braises endormies sous les cendres, depuis très longtemps.
La voisine, Jeannette, qui s’est jointe à eux, attire leur attention sur un assemblage fait de bois arqués et de coussins de jute remplis de crin.
_ Qu’est-ce que c’est ? demandent les enfants.
_ C’est un objet devenu rare à notre époque mais qui, au siècle dernier, se trouvait encore dans toutes les écuries. C’est le bât d’un âne.
Voyez comme il est bien conçu.
Les bois arqués épousaient le dos du bourricot, les cousins protégeaient son échine et le postérieur du cavalier, ces deux arceaux en fer, lorsqu’on les rabattait permettait de transporter du bois ou des sacs de farine.
Comme on voit, à présent, une ou plusieurs voitures automobiles devant chaque habitation, aux temps anciens, chaque maison possédait son âne. Ce bât pourrait nous raconter bien des histoires.
La bande des enfants du village s’étant aperçue que des visiteurs occupaient la maison abandonnée, s’était jointe à eux et, intéressés par les explications de Jeannette, l’écoutaient sagement.
Cette dernière en profita pour leur faire un sermon.
_ Je vous vois souvent lancer des pierres sur les animaux. Ce n’est pas gentil.
Les bêtes sont des êtres vivants comme nous. Aussi devons-nous les respecter et même les considérer comme des amis. A ce propos, je vais vous raconter une histoire.
« Titi était un vieux garçon, un homme dur à l’ouvrage, dur envers lui-même et dur envers son âne qu’il battait souvent. Un vieil homme du village de Zirubia, un sage, ayant remarqué de quelle façon il maltraitait la pauvre bête, lui en fit le reproche  et le mit en garde :
_ Si tu continues, Titi, à battre ton âne, tu perdras la vie, lui dit-il.
_ Et comment cela ? lui répondit Titi , incrédule.
_ Méfie-toi…quand ton âne pétera trois fois, tu seras mort.
Titi haussa les épaules  puis oublia la mise en garde du sage.  Un jour, qu’excédé par la mauvaise volonté de l’animal à lui obéir, il le frappa plus fort que d’habitude, l’âne péta. Incommodé par l’odeur, Titi lui donna un second coup de bâton qui déclencha un second pet. Poussé par la colère, Titi lui boucha le trou de balle en lui enfonçant  son bâton. A ce moment là, l’âne péta si fort que le bâton fut expulsé, projeté avec force et vint frapper Titi en pleine poitrine. Son cœur, aussitôt, s’arrêta de battre. Il ne respirait plus. Il était mort, foudroyé ».  _’ Comotio cordis ‘, émit  le Docteur en Sciences Infuses et Appliquées.  _ La prédiction du sage s’était réalisée, conclut  Jeannette. Que diriez-vous, les enfants, si nous allions en promenade ?
Un « Ouai ! » enthousiasme lui répond.
Tous se rendent au col de Serra, là où l’air est plus léger, plus subtil qu’ailleurs.
Ils en remplissent leurs poumons.
La vue sur le panorama environnant incita Blanchette à poser des questions aux enfants.
_ Savez-vous comment on appelle cette belle région ?
Devant le mutisme général, elle poursuit :
_ L’Alta Rocca...
_ Connaissez-vous ses villages ?…Ils ont pour noms : Audè, Zirubia, Sarra di Scopamèna, Surbuda, Quenza. Et cette montagne qui domine la Sarra , comment l’appelez-vous.
_ L’Incudine ! répondit un enfant.
_ Très bien mais sais-tu pourquoi ?
L’enfant fait « non » de la tête.
_ C’est parce que nos ancêtres  avaient trouvé que son sommet faisait songer à une enclume. Celle qu’utilisent les forgerons pour battre le fer lorsqu’il est incandescent. « Enclume », en langue corse se dit : « incudine ». Maintenant, dites-moi quelle est la principale ressource de l’Alta Rocca ?…Allons ! Faites travailler vos méninges !  Stimulés, les enfants répondirent : Le châtaignier.
_ C’est exact. Le châtaignier, cet arbre merveilleux, vert tendre au printemps, paré de châtons dorés en été, flamboyant de couleurs automnales dès septembre, est la bénédiction de la Corse. Dès novembre, il nous donne son fruit, enfermé précieusement dans une bogue piquante.
Cet arbre prodigue a nourri de ses châtaignes nos ancêtres. Son bois leur a permis de se chauffer mais ils  l’ont employé aussi en menuiserie et dans la construction des maisons. Les belles charpentes qui supportent encore les toits des maisons de nos villages sont toutes en châtaignier.
Mais si la châtaigne a été l’élément essentiel de nos ancêtres, si elle les a sauvé des famines, elle ne suffisait pas à leur alimentation. Toute  l’année des châtaignes aurait  été lassant.
Les habitants d’Audè et ceux de Zirubia furent pris, un jour du temps des révolutions de Corse, vers 1730 - de l’envie de manger du pain blanc fait avec du blé. Les céréales poussent mal en haute montagne.
Ils descendirent donc au bord de la mer, dans le sud, pour aller conquérir des terres à blé qui appartenaient aux  notables de Bonifacio.  Ils durent se battre , livrer bataille et remportèrent la victoire car ils étaient les plus forts et les plus malins.
Imaginez-vous qu’ils s’étaient tous rasé la tête pour que leurs ennemis ne puissent pas les attraper par les cheveux.
Ce détail qui mettait lumière l’astuce des habitants de l’Alta Rocca fit rire les enfants.
Le reste de la journée se passa ainsi en découvertes, explications et commen-taires.
Lorsque les rayons du soleil se firent moins brûlants, qu’ils fleurèrent les sommets de la montagne qui barrait l’horizon avant de disparaître, les voyageurs rejoignirent les habitants du village pour partager avec eux le repas du soir, comme prévu.  Le repas pris dans une ambiance chaleureuse, les villageois questionnèrent  l’équipage, désirant savoir d’où ils venaient et comment s’était accompli leur voyage. Curiosité, somme toute, bien normale.
Le commandant voulut bien raconter. Devant un auditoire très intéressé, il commença ainsi :
     En l’an 2004, après avoir mis en état le voilier nous avons d’abord entrepris de faire une navigation côtière.
Les premiers jours, le temps étant au beau,  la croisière se poursuit sans histoire. Mais un jour, le vent se leva, prit rapidement des allures de tempête, se déchaîna si bien qu’il augmenta notre vitesse,  finit par nous emporter, dans un tourbillon infernal, jusqu’au au centre de l’ouragan. Agrippés tous les sept à notre esquif,  nous étions incapables de nous situer tant notre vitesse était devenue vertigineuse.
Entraînés hors de l’atmosphère terrestre, je pus cependant  me rendre compte  que nous venions de dépasser la lune et que  nous laissions derrière nous notre galaxie.
La vitesse ne cessant pas d’augmenter, c’est un instant que nous parcourions la distance qui  séparait un bout de l’Univers à l’autre.  Et, soudain, attirés dans l’amas des galaxies Abel 400, nous fûmes entrainés dans un trou noir.
Un trou noir ? s’exclame un convive.
Imaginez  un lavabo et son orifice d’évacuation et vous aurez une idée de ce à quoi peut ressembler cette galaxie. Comme l’eau de la cuvette s’engouffre par le trou, est aspirée par le siphon,  nous fûmes happés par le vide et, tel un point insignifiant, brassés, amalgamés à d’autres points microscopiques, constitués de lumière en fusion, de matières organiques, de poussières cosmiques et d’une multitude d’objets hétéroclites et de grande consommation. Emportés dans un malstrom sans fond et sans fin, nous n’étions plus qu’un point zéro de l’Univers, agglutinés comme les grains de ce morceau de granit.
Et, disant cela , le Commandant se baisse et  ramasse une pierre brisée du chemin dont on voyait briller une infinité de grains de quartz, de feldspath et de mica qui constituaient une roche et qui, avant de se refroidir,  n’était qu’un magma visqueux. _ Comment, dans ce tourbillon, s’est comporté votre équipage ? demande Monsieur le Maire.
_ Eh bien ! Dorian était à son affaire. Il se trouvait serré entre les pattes d’un diplodocus.
Que rêver de mieux pour un spécialiste des dinosaures?
Quant à Alexa, qui porte toujours sa casquette devant derrière, elle n’en menait pas large, coincée qu’elle était dans une machine à laver en fonction. Corentin, le mécanicien, était juché sur les épaules d’une araignée suspendue à la planète Mars.
J’ai oublié de vous dire que nous nous trouvions en bonne compagnie, entourés de nos ascendants, nos descendants, et  même de vieilles connaissances. Par exemple, mon professeur de latin, celui qui avait la sale manie de me soulever par les poils du bras et le docteur Storch que je vis passer, enfermé dans un ascenseur, assis sur ses albums de timbres.   _ Combien de temps êtes-vous restés dans ce  tourbillon ? demanda quelqu’un.
_ Nous ne consultions pas notre montre. Nous ne mesurions pas le temps.  Nous ne lisions pas davantage les cartes. A quoi cela nous aurait servi ? Serrés les uns contre les autres : famille, amis, connaissances, nous étions heureux d’être ensemble. A part les grincheux qui se plaignaient du manque d’espace et qui ne voulaient pas en céder un pouce  prétextant leur corpulence. Certains de nos voisins prétendaient que nous étions arrivés après eux, donc que nous devions leur laisser la place. Raisonnement fallacieux étant donné que comme il n’y avait, dans cet espace, ni « haut » ni « bas », il ne pouvait y avoir, non plus, ni « avant » ni «après » . Les notions de temps et d’espace, dans cet univers tourbillonnant n’existaient pas. Je leur fermais le bec en déclarant que de toute manière nous n’avions pas choisi d’être là.
Malgré quelques altercations de cette sorte, notre équipage était bien content  d’être rassemblé, solidaires, bien serrés les uns contre les autres. Ce qui n’était pas le cas des familles X et Y qui ne se supportaient pas quand elles étaient sur la terre et qui continuaient à se détester.
Heureusement que certaines femmes, excellentes cuisinières, faisaient des efforts remarquables d’imagination pour nous confectionner des daubes de sanglier et des gâteaux à la farine de châtaigne après avoir accompli des prodiges pour élever les bêtes et les nourrir dans un espace aussi restreint.
_ Elles ne se plaignaient jamais ? demanda une villageoise.
_ Bien sûr qu’elles se plaignaient ! Et vous savez de quoi ? De ne pas savoir où mettre la poussière !… Alors, pensez donc, quand il s’agissait de loger  les cochons ?.  
Eh bien, croyez moi ou non, malgré ces inconvénients nous ne sautions aucun repas. Etant bien nourris et ne fournissant aucune activité, nous prenions inévitablement du ventre. Et plus nous grossissions et plus nous étions comprimés.
Cet état de fait  provoqua une dilatation du point  donc à un développement de l’espace. En conséquence, cela permit à la lumière de se glisser hors du point, de
s’octroyer une distance suffisante pour prendre son élan et de jaillir hors du point
dans l’atmosphère.  A sa suite, tous nous commençâmes à jouer des coudes, à nous agiter, à nous mettre  en mouvement.
Enfin libres, des milliards d’être humains, des animaux, des rochers, des soleils, des planètes se lancèrent dans l’espace, cherchant au hasard à se faire une place.  Alexa, second capitaine spatial qui, comme vous le savez, joue au foot-ball repéra, dans le lointain, une grande galaxie qui avait la taille d’un terrain de foot.  Il y avait, en son centre, gros comme une pomme, un soleil et à trois mètres environ de lui, un « pitrucellu », un petit caillou bleu. Elle reconnut la terre. Sur le grand côté du terrain quelque chose d’aussi gros qu’un noyau de cerise ressemblait à s’y méprendre à Jupiter et aussi Saturne, la paresseuse, qui met trente ans pour faire le tour du soleil.
Pendant toutes ces longues mises au point du Commandant, Alexis et Anna, qui n’avaient que quelques mois terrestres et qui déjà connaissaient toute l’histoire s’étaient endormis avec l’intention de poursuivre d’autres voyages.
_ Pensez-vous repartir ? demanda quelqu’un au Commandant.  
_ Un jour, certainement. Mais nous ne savons pas quand.
Je pense que nous avons accompli ce périple des milliers de fois car, en réalité il n’est pas si difficile et comme toutes les fictions elles ne font que se répéter.



Attention ! FRAGILE - copié corsenetinfo-

Publié le 26/05/2021 à 15:09 par lescorsesvictorieux Tags : sur mer place monde photo mode art nature
La plateforme scientifique Stella Mare maîtrise maintenant la reproduction de la langouste rouge, de son nom scientifique Palinurus Elephas. Une avancée scientifique majeure pour la Corse et au-delà. C’est ce qu’a présenté la plateforme située au Sud de Bastia ce mardi 25 mai. Quelques semaines après avoir vu son directeur Antoine Aiello récompensé par la médaille de l’innovation 2021 du CNRS, la plateforme scientifique de l’université de Corse dédiée à l’ingénierie écologique marine et littorale persiste et signe.

Cette avancée majeure la place parmi les trois seuls laboratoires au monde à avoir obtenu des juvéniles de cette espèce. Un exploit expliqué par la difficulté à atteindre ce stade de croissance de la langouste rouge en laboratoire. Avant d’y arriver elle doit passer par plusieurs stades larvaires, la maintenant à un état extrêmement fragile. Une avancée d’autant plus importante qu’elle a été réalisée dès la première tentative et en moins de trois mois, là où d’autres laboratoires essayent sans succès depuis des années. Ce sont ainsi 6 juvéniles qui ont été obtenus.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Une espèce vulnérable
Un des 6 juvéniles de langoustes rouges de Stella Mare. Crédits Photo : Stella Mare
Un des 6 juvéniles de langoustes rouges de Stella Mare. Crédits Photo : Stella Mare
Une avancée d’autant plus importante que l’espèce est vulnérable. Elle est classée dans la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Une baisse de la population drastique également en Corse puisque de 300 tonnes pêchées dans les années 1950, seul 61 l’ont été en moyenne ces deux dernières années. Pour Antoine Aiello, l’objectif est donc de « recréer les stocks de langoustes en mer et d’atteindre la restauration écologique ». Une entreprise qui prendra plusieurs années, puisqu’il faudra au moins 5 ans avant d’obtenir des langoustes d’élevage qui pourront être relâchées en mer selon le directeur de Stella Mare.
 

Une découverte scientifique au service du territoire
Outre l’ampleur scientifique, la découverte a aussi un impact écologique et économique pour la Corse. La langouste rouge représente en moyenne 70 % du chiffre d’affaires annuel des pêcheurs insulaires, soit 4 millions d’euros pour la filière.  Pour Gérard Romiti, ancien patron-pêcheur et Président des Comités National et Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins, cette avancée vers le maintien de l'espèce « est un rêve éveillé ». Cette maîtrise de la reproduction pourrait assurer le maintien de la pêche artisanale en Corse et encourager son développement. Une opération déjà menée par la plateforme sur les oursins et les homards et qui a déjà fait ses preuves.


Coca Mariani contre Coca Cola

Publié le 17/03/2021 à 11:02 par lescorsesvictorieux Tags : sur bonne base mode société histoire
« Je n’aurais jamais pensé que Coca-Cola puisse s’opposer à notre nom ! » Pour Christian Mariani, président de la société Coca Mariani, la surprise est de taille. Et elle est loin d’être bonne. La firme américaine tente d’interdire à l’entreprise insulaire d’utiliser le nom de « Coca »pour son vin, appellation qui existe pourtant depuis 1863.
Coca Mariani, une histoire corse
Cette année-là, Angelo Mariani, un pharmacien originaire de Pero-Casevecchie et installé à Paris, crée un vin tonique à base de feuilles de coca. Quelques années plus tard, en 1868, nait la société Coca Mariani. Le succès est fulgurant : la boisson arrive sur toutes les lèvres, de l’écrivain Jules Verne à l’inventeur Thomas Edison en passant par les papes Léon XIII, Benoît XV ou encore Pie X.
 
Jusqu’à débarquer… aux États-Unis. Là-bas, le docteur Pemberton va modifier la recette, prohibition oblige, et remplacer le vin par du soda. C’est ainsi que nait le Coca-Cola.« Le vin Coca Mariani a été créé en 1868 et le French Wine Coca en 1886. On était là 25 ans avant eux ! » commente Christophe Mariani.
Copié : Corsenet info


Orange : pour notre bien !

Publié le 13/02/2021 à 08:55 par lescorsesvictorieux Tags : sur prix moi

" Nous vous informons que votre offre Open Up 10 Go Fibre passe de 10 Go à 40 God’internet mobile(1). Vous profitez dès maintenant de cet avantage sans changement de prix.

À partir du 23 mars 2021,vous continuez à bénéficier de cet enrichissement à 40 Go pour 2€ de plus par mois, sans réengagement et sans démarche de votre part.

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Commentaire : je consomme 3 Go, je ne suis donc pas intéressé .

 Je clic sur "espace client " pour refuser ; Il s'avère impossible de revenir au contrat habituel .

Après plusieurs essais, je me résigne à patienter plus de 5 minutes pour contacter l'opérateur Orange qui annule le nouveau contrat.



Un vaccin inactivé

Publié le 24/01/2021 à 13:57 par lescorsesvictorieux Tags : sur homme chez animal société pouvoir
Publié le 24 jan. 2021 à 10h36

Auteur : Hugues TOLOU

Le vaccin VLA2001 mis au point par le laboratoire Valneva, une "biotech" française "spécialisée dans la prévention des maladies engendrant des besoins médicaux importants ou non satisfaits", est un vaccin à virus inactivé. Il se démarque des vaccins ARN (Comirnaty de Pfizer-BioNTech et COVID-19 Vaccine Moderna) ou à vecteur viral (AZD1222 de AstraZeneca et Ad26.COV2.S de Janssen) par le recours à un procédé (ou plateforme) plus ancien et éprouvé, déjà utilisé dans plusieurs vaccins à usage humain tels ceux de la poliomyélite, de l'hépatite A, de la rage ou de la grippe. Valneva produit déjà, selon le même procédé, le vaccin anti-encéphalite japonaise Ixiaro, autorisé par les principales agences du médicament internationales (EMA pour l'Union européenne, MHRA pour le Royaume-Uni et FDA pour les Etats-Unis) depuis plus de 10 ans.

VLA2001 est composé du coronavirus responsable de la covid 19, le SARS-CoV-2, cultivé sur cellules Vero (des cellules mises au point et contrôlées pour éviter toute contamination du vaccin par un autre agent). Le virus produit est concentré, "tué" par action d'un agent chimique, la β-propiolactone, puis purifié. Pour induire une immunité efficace et durable, un virus inactivé doit être associé à des adjuvants. A la suite des essais effectués chez l'animal (essais précliniques), c'est une association de deux adjuvants, l'hydroxyde d'aluminium et le CpG 1018, qui a été choisie. Cette association a permis d'obtenir le meilleur taux d'anticorps neutralisants et d'orienter la réponse immune vers une composante cellulaire Th1, plus protectrice.

Alors que l'aluminium et ses sels sont utilisés de longue date dans les vaccins et ont démontré leur efficacité et leur innocuité, le CpG 1018 est un nouvel adjuvant mis au point par la société Dynavax, qui n'a que récemment été autorisé par la FDA dans la composition du vaccin HEPLISAV-B, disponible aux Etats Unis. Une demande d'autorisation de ce vaccin a été examinée par l'EMA, dont le comité chargé des produits médicaux à usage humain (CHMP) a donné un avis favorable le 10 décembre 2020.

L'adjuvant CpG 1018 est composé des bases C (cytosine) et G (guanine) que l'on trouve dans l'ADN. Naturellement, les dinucléotides CpG sont rares dans l'ADN humain ; ils sont surtout présents dans l'ADN des bactéries, et ils ont pour effet de provoquer une réponse immune chez les mammifères. Cet effet passe par des récepteurs cellulaires spécifiques (TLR-9) dont l'activation déclenche une réponse dite innée, suivie d'une réponse adaptative au cours de laquelle sont produits les anticorps et les cellules cytotoxiques. Associé au virus inactivé (l'antigène), CpG 1018 amplifie ainsi la réponse immune en activant préférentiellement les cellules de type CD4+/Th1 associées à un effet protecteur (voir l'actualité "Covid 19 et immunité" du 10 décembre 2020).

Le vaccin VLA2001 est entré en phase d'essai clinique le 16 décembre 2020. Il s'agit du premier essai mené chez l'homme, de phase 1/2, destiné à évaluer l’innocuité, la tolérance et l’immunogénicité du vaccin sur 150 volontaires sains âgés de 18 à 55 ans. L'étude a été conçue pour tester 3 doses différentes de vaccin, chacune devant être administrée deux fois à 21 jours d'intervalle. Les résultats sont attendus pour avril 2021.

Le vaccin VLA2001 devrait pouvoir être conservé entre 2 et 8 °C. Si les essais de phase 1/2 en cours, puis de phase 3, sont concluants, Valneva espère solliciter une autorisation de mise sur le marché (AMM) au mois d'octobre 2021. Les procédés éprouvés utilisés pour la fabrication devraient simplifier l'évaluation par les autorités de santé. D'ici là, le vaccin aura peut-être l'occasion de montrer s'il est actif contre les variants de SARS-CoV-2 qui tendent à supplanter la souche originale du virus.



Corsica Ferries et l'apéritif en mer

Publié le 21/05/2016 à 08:39 par lescorsesvictorieux Tags : voiture centerblog

Été 2001 le prix d'un aller retour Bastia-Toulon 2 personnes plus couchettes  avec voiture était de 1160 francs =178 €

au  printemps 20016 la même prestation  est facturée 400 €

l'inflation depuis 2001 étant  de 25% l'augmentation aurait du être de 45 € soit 223 €

L'augmentation du prix d'un service fait intervenir l'inflation mais également différents facteurs : investissements, coût du personnel , sécurité, taxes portuaires , carburant etc.... les intérets de la compagnie et c'est compréhensible.

Mais petite , très petite déception au restaurant , la disparition du petit verre apéritif  offert une économie de 50 cents par client restauré, peut être  une économie annuelle de 50.000€ !

  A votre santé !